NOVEMBRE 2021

Après presque 2 ans d’attente de reports à cause du Covid-19, on a pu s’envoler vers le Sultanat d’Oman.

Ce voyage était vital. Malgré quelques voyages en Europe, on cherchait un dépaysement plus profond.

On a réussi à l’avoir durant ce séjour. Retrouvez le récit de notre voyage, jour par jour, sans filtres.

Jour 0 – Le Grand Départ pour Oman

C’est parti pour 2 semaines au Sultanat d’Oman.
12h de voyage avec une escale. Je ne me réjouis pas trop vite. J’attends d’avoir passé la douane à Oman. Les formalités administratives pour y rentrer étaient très lourdes. Le pays a fermé ses portes pendant presque 2 ans à cause du COVID-19.
La fameuse rangée sans hublot !!
On y est ! On a passé la douane. J’ai envie de pleurer. 2 ans que l’on attendait ce moment, après 2 reports et un faible espoir en lequel je ne me faisais pas d’illusions.
Pour notre arrivée, nous avons pris un hôtel avec petit déjeuner et piscine sur le toit, histoire d’accumuler le confort avant la tente de toit.
Lors du transfert aéroport, nous discutons avec le chauffeur et on lui demande comment s’est passé le confinement.
Il nous explique que tout était fermé, même acheter de l’eau était compliqué. Ils n’ont eu aucune aide. Pas de boulot, pas de salaire, pas d’argent. C’est aussi simple que ça.
Ça remet clairement les idées en place. Après ce genre d’échange, on ne se plaint plus.

Jour 1 – on récupère notre maison

Après avoir bien chillé dans la piscine, on récupère notre voiture avec la tente de toit et tous les équipements pour camper.
Direction le supermarché Lulu pour faire le plein d’eau et de quoi manger quelques jours.
On adore aller au supermarché à l’étranger. Ça nous permet de découvrir les produits locaux, et les différences de prix avec les produits importés.
Il y a de nombreuses marques que l’on trouve en France. C’est là que l’on réalise l’ampleur de la mondialisation.
Ce soir, nous restons à Muscat car demain matin nous partons faire de la plongée dans les îles Daymaniat, au large de la capitale.
On trouve un super spot dans un terrain vague, pas loin de la plage et à 5 min du départ de la plongée. On demande l’autorisation au kebab juste à côté…aucun soucis pour rester !
On ouvre la tente et là…problème avec l’échelle, qui ne se bloque pas correctement.
Après des heures d’attente, on conclut avec la société de location que le lendemain nous irons faire changer la tente.
Nous voilà partis pour trouver un hôtel. On en trouve un à deux minutes, tenu par des indiens.
L’hôtel est…glauque…mais ça nous fait un toit et l’accueil est top !

Jour 2 – Plongée & rencontres

Après une bonne nuit (en hôtel), on part pour la plongée.
Nous devions être 6 sur le bateau. Finalement, nous ne sommes que nous deux.
C’est parti pour 30min de bateau en direction de îles.
Sur place, on profite des eaux turquoises et de la plongée au tuba.
On a la chance de nager au milieu des tortues…un moment de dingue !
De retour de la plongée, on file en direction du bureau de la directrice du club de plongée…qui est belge.
Elle nous avait demandé quelques médicaments avant de partir de France.
On se retrouve en fait chez elle. Une dame d’environ 70 ans, qui est arrivée à Oman il y a 25 ans. Elle a tout quitté pour venir donner des cours de français à un ministre local.
Une aventure incroyable…je suis tellement admirative. Elle a tout quitté pour un pays que sa famille ne savait même pas placer sur une carte, un pays « de terroristes ».
Elle finira fort probablement sa vie à Oman, avec son mari, un gallois qu’elle a rencontré sur place.
Après le changement de la tente de toit, nous prenons la route pour sortir de la capitale en direction des montagnes. On trouve un super spot en bord de mer.
Ici, la route longe directement la plage, et on pourra y rouler avec son 4×4.
On se pose donc sur la plage.
Un spot de rêve. Les gens nous klaxonnent pour nous dire bonjour. Ils kiffent la tente.
Lors de notre installation, il n y avait pas beaucoup de voitures sur la route.
Mais en fait, les omanais vivent la nuit. Les voitures se sont intensifiées entre 19h et minuit…difficile de dormir avec ce bruit !
Oui…on dort à 19h ici !
En fait, il fait nuit très tôt, à 17h, ce qui nous contraint à installer notre campement à cette heure-ci.
Donc à 19h, il fait nuit noire, et nous sommes au lit !

Jour 3 – Départ pour Jebel Akhdar

On branche Google Maps hors connexion pour se rendre dans les montagnes de Jebel Akhdar.
Je me souviens y être allée il y a 10 ans. Il fallait passer un checkpoint pour montrer que le véhicule était un 4 roues motrices, car la montée était raide.
Nous commençons notre ascension. On galère à trouver la route. On se retrouve dans un village à demander notre route. Martial sort quand on demande à des hommes, et je sors quand c’est pour demander à des femmes.
On se retrouve à faire 4h de route ..enfin, de piste, à travers les montagnes. Le trajet est magnifique…mais flippant ! On ne croise que des locaux ou des touristes avec chauffeurs.
Nous visitons le village. Mais en fait, on se rendra compte par la suite que ce n’était pas le bon. Nous avons eu zéro checkpoint. On ne sait pas comment on a fait, mais on a pris une route de locaux et pas visité le bon village !
Ce n’est pas grave, l’expérience était chouette !
Il est 13h. On part pour Jebel Shams.
Sur la route, on fait un stop improvisé à Al Hamra, où on trouve un petit restaurant. Il n y a pas de menu. Le propriétaire nous demande si on veut de la viande ou du poisson. On lui demande seulement des légumes.
On se retrouve avec une assiette de riz énorme, avec des légumes épicés. Un délice. On n’a pas mangé depuis la veille.
Direction la montagne Jebel Shams.
On trouve un spot de rêve, en bord de falaise, avec vue sur le coucher de soleil.
Il fait bon, j’en profite pour prendre une « douche » à la bouteille.
Le soleil se couche et la nuit devient très fraîche.
Je vous laisse imaginer notre nuit, avec des duvets 20 degrés.
On frôle les zero degrés dans la nuit. On passe notre nuit avec la tête sous le duvet pour garder un maximum de chaleur.
[Ce sera notre plus beau spot, mais aussi notre pire nuit ! On était sans le savoir à 3000m d’altitude et on a du descendre entre 0 et 5 °C la nuit.]

Jour 4 – Départ en rando

Réveil à 5h, avec la beauté du lever de soleil.
On est frigorifiés, mais on oublie ce froid devant la beauté de ce spectacle.
On part pour la Rando Balcony Walk. Nous sommes les premiers. Alors que nous finissons la rando, les touristes commencent à arriver.
Ça a du bon de partir tôt !
Prochaine étape : Nizwa, pour faire le plein et acheter de l’eau.
Nizwa n’est pas une ville très touristique, hormis pour son fort et son souk.
Nous faisons un passage au supermarché Lulu pour acheter de l’eau. On se fait dévisager tout le long, mais avec le regard de la peur.
Tous les hommes sont en tenues traditionnelles et les femmes voilées de la tête aux pieds. Les regards sont difficiles.
Imaginez une femme entièrement voilée dans un hypermarché dans un village de la Creuse ?
Elle serait tout de suite assimilée à la peur du terrorisme.
Et bah là, c’etait exactement pareil. Je ne leur en voulait pas
Pour déjeuner, nous nous arrêtons dans un restaurant turc. Il est 11h30. Levés depuis 05h ce matin avec une rando dans les jambes…on a troooop faim !
Et en fait, il est super tôt pour eux ! Les plats principaux ne sont prêts qu à partir de 15h !
On se contentera de houmous et de pides…ce qui est parfait pour nos estomacs.
Prix : 6€ avec les boissons pour deux. Manger local, c’est s’assurer un petit budget voyage.
Après ça, nous partons pour la visite du souk et du Fort de Niwa. C’est un haut lieu touristique…mais avec le COVID, on n’a croisé que maximum 10 touristes.
Il est 14h, et le coucher du soleil est à 17h30. Cela nous laisse du temps pour reprendre la route et nous rapprocher du Wadi Bani Khalid, un cours d’eau de montagne.
Ce soir il est difficile de trouver un spot pour dormir et le soleil commence à se coucher.
On décide de se mettre sur le parking du stade de foot. Un monsieur est présent sur place. On décide d’aller lui demander l’autorisation pour rester ce soir.
Je me voile les cheveux. Ce n’est pas obligatoire ici, mais je souhaite montrer que je fais l’effort de m’adapter, et que je ne suis pas un « danger ».
On termine la soirée avec un homme sorti du complexe sportif. Il est parti nous chercher du café omanais et des dattes.
Il souhaite absolument nous emmener le lendemain au wadi puis nous conduire dans le désert, dans sa pension.
Il est super lourd, malgré notre insistance à lui dire que nous prendrons notre voiture.
Il nous dit qu’il reviendra demain matin quand même. On lui dit de venir à 7h.

Jour 5 – Rien ne se passe comme prévu

Après avoir passé une bonne nuit, même si agitée à cause de la peur que Mohammed revienne, nous décidons de lui envoyer un message sur WhatsApp.
On lui dit que je suis malade (la femme est plus faible que l’homme ici) et qu on va retarder notre départ.
Il vient quand même nous voir. Je dois faire semblant d’être malade. Il tourne autour de la voiture. Devient très insistant. Je prends même un demi Doliprane devant lui pour lui faire comprendre qu on ne partira pas avec lui.
Son regard devient noir.
Martial reste très méfiant.
On lui dit de partir. Ce qu’il finit par faire.
Afin de ne pas le croiser, on décide de ne pas aller au wadi juste à côté, il sait que nous y allons.
On part donc pour 2h30 de route, en direction de Wadi Tiwi. Il s’agit d’un cours d’eau seulement accessible en 4×4, dans les montagnes, très peu fréquenté des touristes.
On a d’ailleurs compris pourquoi !
1h30 de route pour parcourir 30 km…je vous laisse imaginer l’état de la route.
Après la traversée de deux villages (très) très reculés, on arrive au wadi…vide !
Il n’y a pas d’eau. Pourtant nous sommes en hiver, mais rien.
Je ne sais vraiment pas comment les gens font pour vivre ici. Il n’y a rien. Ils ont des cuves d’eau alimentées par camion citernes et l’électricité par des poteaux qui parcourent les montagnes. C’est tout. Ils nous ont regardé passer comme des ovnis.
A notre grand désespoir, on fait donc demi tour pour retourner sur la côte.
5h de route pour rien.
Il est 14h et on n’a pas mangé depuis la veille 17h. On trouve un petit restaurant à Sur, pour déjeuner face à la mer après ce gros échec. Un bon restaurant à seulement 12€ pour deux.
Il est déjà 16h et le soleil se couche bientôt.
On fait un passage chez Carrefour pour se faire à manger le soir. Jusqu’à maintenant, on a fait nos courses que dans des enseignes locales. Là, on sent tout de suite la différence. Carrefour n’est fréquenté que par une clientèle aisée. On ne croise aucun indien contrairement à chez Lulu.
Il y a de nombreux produits internationaux. C’est très déroutant, on retrouve énormément de produits en français.
On trouve ensuite un spot sur une falaise, face à la mer, en périphérie de Sur.
Un endroit tranquille, où la route est éloignée, mais jamais très loin d’une mosquée.
L’appel à la prière de 4h du matin nous fait toujours autant sursauter.
Bonheur du jour : je suis conduisais et Martial était en passager. On suivait un bus d’écolieres, toutes en uniformes avec un voile. Elles ont commencé à nous faire coucou et à me faire des pouces en l’air dans tous les sens. Ici les femmes conduisent. Mais seules. Si un homme est dans la voiture, c’est lui qui conduit.
J’ai trouvé le message très fort, avec tous ces pouces en l’air.

Jour 6 – Le désert

On vient de passer notre meilleure nuit. Au calme, pas un bruit. Même l’imam a fait un appel à la prière super cool, en mode chanson dans le micro.
Aujourd’hui, on prend notre temps.
On part pour le désert de Wahiba Sands.
Sur place, on a pris une nuit en camp touristique avec dîner et petit déjeuner pour recharger les batteries.
Aujourd’hui c’est aussi la journée nationale d’Oman, son 51e anniversaire.
C’est en fait la date du jour de naissance du Sultan Al Qaboos, qui a permis au pays de grandir et devenir ce qu’il est après une occupation portugaise.
Le pays est rempli de drapeaux omanais.
On verra ce que nous annoncent ces festivités.
Sur la route, on passe faire le plein (pour info, le litre d’essence est à 50 centimes d’euros le litre..oui oui !).
Je conduis la voiture et Martial est sur le siège passager. Une voiture avec des jeunes filles à l’arrière s’arrête à côté de nous. Elles nous filment en disant « hello, very good, so nice »… C’est parce que Martial ne conduit pas !
Midi. On arrive à Bidiyah, aux portes du désert.
Sauf qu’on ne peut prendre la chambre qu’à partir de 15h. On s’arrête alors dans un restaurant pakistanais.
On rentre dans une salle sombre et glauque.
Je suis la seule femme. On prend une table et on commande un dhal de lentilles, du riz, des légumes et du pain.
Tout le monde mange avec les mains dans le restaurant, mais le serveur a la délicatesse de nous amener des couverts (merci, ça aurait été un carnage).
Les plats sont délicieux, mais très (très) épicés. Je n’ai pas l’habitude et j’ai la bouche en feu.
Je suis installée dos à la porte et les regards des hommes qui rentrent sont très insistants sur moi. Je ne fais que regarder mon assiette.
La présence d’une femme n’était clairement pas la bienvenue, mais j’ai passé un bon moment quand même. On sort de zone de confort à chaque pas, c’est un vrai kiffe !
Et au moins, c’est local, avec le prix qui va avec : 5€ pour 2.
Direction le camp dans le désert. On a pris un des premiers campement du désert. C’était un des moins chers : 100€ la nuit avec dîner et petit déjeuner.
Il est encore tôt, on a 2h d’avance sur l’arrivée.
Le directeur nous accueille chaleureusement. Notre chambre est prête (une tente avec salle de bain commune), mais il fait trop chaud pour y rester. 
Il nous propose de faire des activités mais plus tard dans l »aprem. En attendant, il nous propose d’aller rouler dans les dunes avec notre 4×4. On avoue que ça nous fait vraiment flipper ! Mais il nous explique tout et nous donne son numéro si on reste bloqués. On peut capter jusqu’à 200km dans le désert.
Il dégonfle nos pneus de 5 bars pour mieux adhérer au sable et c’est parti pour l’aventure.
Martial commence. On s’éclate dans les dunes. On reste bloqués 3 fois mais on s’en sort en marche arrière.
Je prends ensuite le volant.
Je commence doucement. Je n’ai pas envie de planter la voiture. Puis je vois une petite dune. J’accélère pour pouvoir la prendre comme il nous avait expliqué.
Et là…vol dans les airs ! C’était totalement imprévu…mais la voiture a tenu !!
Ça nous a valu un bon fou rire !
Retour au campement. 
On a réservé une activité : du 4×4 dans les dunes, la visite d’un campement bédouin et le coucher du soleil dans les dunes.
Et bah…le bédouin gère bien mieux la conduite que nous ! On a fait des montées et des descentes de malade, c’était tellement ouf !!!!
On regrette pas d’avoir fait cette activité.
Le coucher de soleil était aussi incroyable !
En revanche, la maison du bédouin était vraiment pour les touristes. Les enfants sont venus pour « la mise en scène ». Ce n’est pas ce qu on aime, mais avec le COVID ils ont tellement souffert de la fermeture du pays, qu’on ne dit rien. Ils nous proposent des produits locaux. On dit juste un « ok ». Mais ils n’insistent jamais.
De retour au camp, le directeur nous propose d’être surclassé dans une tente avec douche et toilettes attenantes. Nous sommes les seuls clients ce soir.
En revanche, le lendemain, il y a un groupe de tour operator de 40 touristes français (oh my god…on a eu tellement chaud !). 
Nous prenons le temps de discuter avec le propriétaire. Ils ont vraiment ramassé pendant cette presque 2 ans de COVID. Les voyageurs sont de retour …et ils sont à 80% français (contre environ 50% de la fréquentation avant la pandémie).
Le soir, comme nous sommes seuls, il nous propose de manger dehors, sous la tente. Habituellement les repas sont dans une salle avec buffet.
On a passé une soirée incroyable. 
Le staff est adorable.
On termine la soirée au coin d’un feu, sur un immense tapis posé sur le sable, à boire du thé avec une chicha. Nous sommes les rois du monde 😂
On part se coucher vers 22h. C’est tard pour nous qui nous couchons vers 19h en tente de toit !!

Jour 7 – Direction le Sud

Après une bonne nuit dans un lit, on repart à l’aventure.
Bon, d’abord, on se prend un énorme petit déjeuner.
Ils nous servent un café au lait local. On sent l’odeur. Notre estomac vrille instantanément. C’est du lait de chèvre. Ça nous rappelle celui de la Mongolie, qu’on ne supportait plus. C’est incroyable à quel point le cerveau garde en mémoire.
On profite une dernière fois des toilettes avant de partir. Je tiens à le dire, car en roadtrip en tente de toit, ce détail est hyper important.
On réfléchi à tout ce qu’on mange et boit, car nous n’avons pas le luxe d’avoir des toilettes.
Alors avoir l’eau courant et des toilettes est un cadeau incroyable. Hier la douche était froide…mais pas une seule fois on s’est dit que ce n’était pas possible de la prendre, car c’était un vrai kiffe d’avoir de l’eau.
Avant de partir, on fait un rdv business avec le patron. Sous la tente, autour d’un café.
J’ai adoré son lieu et son accueil, alors je veux pouvoir vous en faire profiter !
Il me propose des prix sur ses services de logements et locations voitures. Je lui explique que je ne prends pas de commission sur ses services, mais que je veux un avantage tarifaire pour mes clients. Ce sera chose faite ! 
Quel bonheur de faire du business avec des personnes honnêtes et sincères.
Ici, ils ne cherchent en aucun cas à arnaquer les étrangers.
Une poignée de main terminera cet entretien pour signer ce contrat de confiance entre nous.
En discutant avec lui, nous parlons d’un livre : le Oman Off Road. C’est un livre aujourd’hui introuvable à moins de 100€ en Europe, alors qu il en vaut 45€.
Il nous amène ce fameux livre « en or » et nous dit « je vous l’offre ». C’est un cadeau inestimable pour nous, qui va changer notre voyage.
On part maintenant en direction du Sud, vers les Sugar Dunes (dunes de sable blanc).
Après 3h de route en plein de milieu du désert, dont 60km de piste, on arrive enfin.
Le decors est à la fois beau et désolant.
Le tourisme n’arrive pas jusqu’ici. Le village de Al Khaluf est un vieux village de pêcheurs.
Certains vivent dans des maisons, d’autres dans des cabanes en tôle et en bois.
On suit le chemin pour se rendre sur la plage en voiture. On roule à 80km/h sur la plage vide. Quel kiffe !
En revanche, les écolos ne sont pas passés par là. La plage est pleine de déchets…
Et des tortues mortes jonchent la plage…ce sont sûrement les victimes des filets des pêcheurs.
Les dunes blanches sont superbes. Mais ce décors fait froid dans le dos. On n’a pas le feeling. On ne campera pas là ce soir.
On décide de reprendre la route et de bifurquer derrière d’autres dunes blanches pour s’éloigner de la route et être au calme, sans prendre de risques en bloquant la voiture dans le sable.

Jour 8 – RDV avec les tortues

Cette nuit un peu reculée était parfaite. On a dormi 12h. J’ai juste été réveillée par un petit animal qui faisait du bruit. Mais l’avantage de la tente de toit, c’est qu’on se sent protégés.
En tente au sol, je n’aurais pas fermé l’oeil après l’avoir entendu !
Aujourd’hui, on part pour 4h de route en direction de Ras Al Jinz, la réserve des tortues.
La route alterne entre désert et bord de mer.
Les villages sont très (très) pauvres. Ils nous regardent passer avec beaucoup d’interrogations. Même à la station essence on nous demande d’où on vient et où on va. Ils ne comprennent pas ce qu’on fait là.
Ce sont des populations du désert qui viennent vivre de la pêche.
Arrivés à Ras Al Jinz, on rentre dans un petit restaurant (indien bien sûr). 2 dhals de lentilles avec du riz et c’est reparti !
Nous arrivons au centre des tortues.
C’est en fait un musée mais aussi un hôtel, avec accès à la plage et observations des tortues de nuit. Ce n’est pas du tout la bonne saison, mais on tente quand même.
Le monsieur de l’accueil nous demande si on a réservé à l’hôtel. On répond que nous dormons dehors en tente de toit. Et là…incroyable !
Il nous dit « vous pourrez vous mettre derrière là bas, personne ne viendra vous déranger. Vous pourrez aussi venir utiliser les toilettes de l’hôtel »…mais, merci !
Il nous indique une porte réservée au staff pour aller sur la plage. On a le droit jusqu’à 17h. Les tortues arrivent ensuite.
Quel accueil !
On part se balader sur la plage. Ici, il n y a pas de déchets, mais des trous immenses : ceux des tortues qui pondent sur la plage. On croise un local que l’on salue (ça a son importance).
On finit notre balade et ce monsieur en question repart en voiture. En passant à côté de nous, il nous donne deux petites bouteilles d’eau et repart. Wahoo, merci !
On croise des français. Les responsables de l’accueil leur ont dit que la plage fermait à 13h. On n’a pas eu la même version. 
Mais c’est aussi avec ce genre de français qu’on a le droit à la réflexion suivante « c’est nul ici, on ne peut s’assoir en terrasse boire un verre de vin »… Wait, what ? T as bien dit ça ?
Je ne comprends pas ! On n’est pas à Paris ici. On est dans un pays musulman où l’alcool est interdit, où il fait 50 degrés quasi toute l’année, et tu veux boire un de vin en terrasse ? Reste chez toi dans ce cas… (Oui, ça m’énerve ce genre de touristes).
On croise d’autres français…ils ont un attirail d’Indiana Jones…mais bien repassé. Ils sont assez drôles à voir.
On passe l’aprem sur le wifi pour donner des nouvelles après 8 jours sans connexion.
Le soir on se laisse tenter par le buffet de l’hôtel. On a payé une blinde (23€ par personne), mais on a bien mangé. C’était aussi pour remercier les locaux de nous avoir autant aidé.
Arrive 20h30. On part observer les tortues de nuit.
Il y a 4 groupes de 15 personnes.
On part à pied sur la plage. On ne supporte pas être en groupe. Ça nous fait bizarre de voir autant de monde après 8 jours en autonomie.
On arrive sur la plage. Et là, un bébé tortue sort du sable. Il est seul mais il est tellement mignon à ramper vers l’eau. On l’encourage à fond ! Il faut savoir que 3 bébés sur 5 ne survivent pas à la naissance, à cause des oiseaux ou des renards.
On continue de marcher, et grâce à la pleine lune, on voit au loin des dizaines de tortues sur la plage ! C est incroyable !
On a la chance d’en observer deux dans leurs trous en train de pondre. Elles font un travail de titan. Elles sont tellement belles et respectables.
Ce moment était magique.
On rentre à notre bivouac pour dormir.

[Je tiens tout de même à vous partager la différence entre les photos et la réalité. Pour rappel, nous étions en période basse pour les tortues, et en période covid.]

Jour 9 – Une rando aquatique

C’était notre meilleure nuit ! Quel kiffe !
Ce matin, on reprend doucement la route de Muscat. On part pour Wadi Shab, un des plans d’eau les plus connus du pays.
Sur la route, nous faisons un stop pour monter à un point de vue à Sur. Ce n’est pas du tout indiqué, mais on trouve au feeling ce passage pour monter admirer la ville.
Wadi Shab. On se gare sur le parking et on doit prendre un petit bateau pour traverser le wadi et se rendre sur l’autre berge pour accéder à la rando puis à wadi Shab.
Il y a apparemment 1h de randonnée.
On commence par des chemins de cailloux, puis par des montagnes escarpées, puis quelques escalades de cailloux, pendant 45min environ.
On arrive sur un plan d’eau avec de l’eau turquoise. C’est juste trop beau !!! La rando en plein soleil en valait la peine !
On se dit qu’on va faire trempette et repartir. Mais finalement, on se met à nager dans le wadi, de bassins en bassins.
On traverse une zone rocailleuse très (très) glissante. Heureusement que nous avons nos chaussures d’eau, car on a fait quand même deux belles chutes !
On arrive au bout du dernier bassin et là, on passe dans un trou dans le roche, pour se retrouver à nager dans une cave accompagnée d’une petite cascade. C’est trop dingue !!!!
Je suis littéralement en train de vaincre ma peur des profondeurs, mais ce moment est incroyable.
C’est comme si nous avions continué la randonnée mais à la nage.
1h de nage en plein milieu des montagnes omanaises.
Après un moment de séchage (on sèche vite sous 30 degrés), on est reparti pour la rando pour rejoindre notre voiture au parking.
Prochaine étape, le sinkhole de Bimah. Il n’est pas du tout indiqué, mais on finit par trouver.
Un trou d’eau salée en plein coeur d’un parc. 
Il est 15h. On a toujours pas mange depuis la veille…et on a la dalle !
15h, c’est l’horaire parfait pour manger au restaurant ici !
On se dirige alors vers la ville la plus proche et on trouve un coffee shop qui propose un tas de choses. C est parti pour un repas de rois !
On est installés en terrasse et on a beaucoup de regards sur nous. Cette ville ne doit pas voir beaucoup d’étrangers passer.
Ce soir, on dort en bord de plage, après une bonne douche à la bouteille.

Jour 9 – Retour à la capitale

On part en direction de Muscat.
On a toujours nos 2 nuits de « trop », où on n’avait rien prévu.
On a trouvé un petit hôtel à Muscat à 23€ la nuit. Ça nous permet de nous reposer sans galérer à trouver un spot. En ville c’est plus compliqué.
Arrivés sur place, on découvre notre chambre. C est très grand et propre. La douche est top, il y a même un point électrique dedans !!
On a faim ! On n’a pas mangé depuis 24h.
On trouve un restaurant turc sur Google (il y en a beaucoup ici, et ça nous changera de la nourriture indienne). Le directeur nous accueille comme des rois. Il est adorable !
On mange comme trois (voir quatre même). Un vrai délice !
Après avoir pris 3kg, on part en direction de la corniche de Muscat, le vieux centre. Ici, ce n’est pas comment en Europe, on ne se promène pas en ville. Tout se fait en voiture. Alors il n’y a pas grand chose à visiter.
On part pour le souk. Nous y sommes aux heures les plus chaudes de l’après-midi, alors beaucoup de magasins sont fermés.
Les prix sont élevés. Mais on ne négocie pas. Ils ont tellement ramassé pendant le COVID, que je ne me sens pas à l’aise avec ça.
On croise des français (trop). On finit par aller se perdre dans les rues et par monter au fort pour surplomber la ville.
On galère à trouver l’accès, comme beaucoup de site historiques, rien n’est indiqué pour les touristes.
La visite est payante, 0,500 rials, mais le gardien ne nous fait pas payer (on ne sait pas pourquoi…est ce parce qu on lui a parlé en arabe ?).
La vue est magique ! Cette ville est vraiment bloquée entre la mer et la montagne.
Pour la soirée, nous rentrons à notre hôtel.
Le soir, j’ai du mal à m’endormir, à trouver ma place entre ces 4 murs. Je crois que je me suis habituée à dormir dehors.

Jour 10 – Retour à la montagne

Après une nuit à l’hôtel, on part ce matin à 6h en direction de Jebel Akhdar.
Vous savez, cette première étape dans la montagne où on a fait environ 6h de pistes sans tomber sur le village…et bah on le retente.
Cette fois, nous accompagné du super livre qu’on a eu en cadeau dans le désert.
On arrive enfin à la bonne route, après 1h30 de trajet.
Le village est très calme. Il y a d’immenses hôtels de luxe qui surplombent la vallée, mais ils sont quasi vides.
On part pour la rando des villages en suivant le tracé. Il fait déjà 33 degrés au soleil.
On croise quelques locaux.
Ça monte, ça descend. Les paysages sont incroyables. On navigue entre les terrasses, où poussent quelques fruits et légumes.
Un local nous aiguille durant notre rando.
On fait une pause quelques kilomètres plus loin, en mangeant des dattes. Il nous rattrape. On lui en propose mais refuse.
Il nous sort une tomate de sa poche, et nous la donne. C’était sa seule récolte du jour.
Il repart.
Cette générosité me laisse sans mots. J’ai envie de pleurer tellement c’est beau.
On le recroise quelques minutes plus tard et il nous donne des fruits. On ne connait pas. C est assez acide [Après sondage sur Instagram, ce serait des chayottes].
Il repart en nous indiquant un raccourci pour le retour : parfait ça !
Le soleil est vraiment fort, et les 2200m d’altitude sont aussi durs à encaisser.
Après cette belle randonnée, on décide de faire un détour par Nizwa pour acheter des souvenirs. Tout y est beaucoup moins cher qu’à Muscat. 
On fait le plein de Halwa : ce dessert omanais (dont je raffole), à base de dattes, d’eau de rose et de safran.
Retour en ville. On évite de justesse les bouchons de 15h. 
La débauche se fait ici vers 15h.
Tout est d’ailleurs souvent fermé entre 13h et 16h (aux heures chaudes), pour ensuite réouvrir le soir.

Jour 11 – Rugby day

Au programme aujourd’hui : partir pour l’hôtel de notre dernière nuit à Oman.
On a pris un hôtel 5 étoiles.
Notre vol retour part à 01h50 du matin vendredi. Ce qui veut dire que l’on devra s’occuper (sans voiture), jusqu’à notre départ pour l’aéroport.
J’ai alors sélectionné un hôtel avec piscine, où on va pouvoir chiller toute la journée, et profiter du restaurant le soir.
En attendant notre départ demain, c’est une journée tranquille pour aujourd’hui. Balade en bord de plage, piscine.
On découvre les endroits branchés fréquentés par les expatriés et les riches omanais.
On dénote totalement avec notre look de rando, mais on s’en fout.
Le soir, on part pour le terrain de rugby. Avant de partir, j’ai contacté l’équipe locale (féminine et masculine) pour partager un entraînement avec eux. Ils étaient trop enthousiastes.
Ils viennent juste de reprendre après 2 ans d’arrêt. Pour cet entraînement, c’est la reprise du contact (yeeeees !).
Cet entraînement regroupe un total de 7 nationalités. Les joueuses et joueurs viennent d’Angleterre, d’Écosse, d’Afrique du Sud, d’Égypte, de France et de Oman.
Peu importe notre culture, notre langue, notre religion, on se comprend sur le terrain . Ce moment est magique !
Sur un exercice, Martial tombe en binôme avec un joueur, avec qui il échange en anglais.
Après 10 bonnes minutes d’échange, ils finissent par se rendre compte qu’ils sont tous les deux français !!
Simon habite depuis 4 ans à Oman, après 2 ans aux Emirats. Il est maréchal ferrant.
Il a un parcours plein de choix et de prises de risque, qui l’ont mené ici, dans une vie qui lui convient.
A la fin de l’entraînement, il nous propose de sortir au resto avec lui, ce qu’on accepte.
On termine dans un super restaurant, où la jeunesse dorée côtoie les expatriés.
Ici, l’alcool coule à flot. C’est la première fois qu’on en voit en deux semaines. Ça paraît surréaliste !
Simon nous explique qu’avec le COVID, beaucoup d’entreprises internationales ont fermé. Énormément d’expatriés sont partis du jour au lendemain.
Le pays tent à réduire le nombre d’étrangers. Leur objectif est que les expatriés forment les locaux pour que le pays puisse gagner une indépendance avec un savoir-faire national.

Jour 12 – Dernier jour

Dernière journée entière à Oman.
On profite du magnifique petit déjeuner buffet de l’hôtel. Ce qui est sur, c’est qu’on l’a rentabilisé ! On ne va pas manger de la journée.
Ce matin, on part visiter la Grande Mosquée Sultan Al Qaboos. Elle est incroyable et s’étend sur 93.000m2.
Les hommes doivent rentre en pantalon.
Les femmes doivent rentrer avec les jambes, bras et cheveux couverts.
Il fait 30 degrés. Je suis en pull, voilée avec le masque en prime…on crève de chaud là dessous  !
Cette visite était splendide.
Retour à l’hôtel.
On vide la voiture de nos affaires et on part préparer nos sacs.
C’est le moment de rendre la voiture. On dit au revoir à notre maison pendant ces deux semaines. Ça fait bizarre, on s’y est attaché !
Elle était notre meilleure amie pendant ce séjour. Elle en a bavé avec nous : sur l’asphalte, les routes en terre, les cailloux, les dunes de sables du désert, la plage…elle aura tout vu !
Elle était aussi notre sécurité, notre toit pendant ce séjour incroyable. Celle qui nous a protégé du soleil, du vent, des animaux…
Merci à elle.
On termine cette journée au bord de la piscine, notre vol est dans plus de 8h.
Piscine, douche et resto pour résumer notre soirée.
On arrive à l’aéroport. Il est flambant neuf.
Il a été inauguré en 2018. 
On parcours les boutiques pour flâner et acheter quelques souvenirs.

Bilan de notre séjour 

Je veux déjà reprendre des billets pour revenir.
En tente de toit, nous sommes partis à la découverte de ce magnifique pays.
Nous avons dépassé les clichés renvoyés par les médias européens.
Parce qu’à Oman, les femmes ne sont pas obligées d’être voilées.
Parce qu’à Oman, on ne risque pas sa vie à tous les coins de rue.
Parce qu’à Oman, il y aura toujours quelqu’un pour vous aider.
Parce qu’à Oman, vous ne pourrez jamais mourrir de soif ni de faim.
Parce qu’à Oman, vous apprendrez la tolérance, l’humilité et le respect…pour de vrai ! Bien plus fortes que les valeurs européennes.
Nous nous sommes adaptés à ce pays.
Nous sommes différents. Physiquement, nous sommes blancs. On nous remarque forcément.
Je peux vous dire que ça remet les idées en place d’être de ce côté. La claque !
On nous regardait souvent dans les magasins ou les restaurants. C’était la peur des gens différents.
Il faut dire que nous ne sommes pas souvent allés dans des endroits très touristiques.
Les courses, on préférait les faire dans les supermarchés indiens. C’était moins cher et plus local.
Pareil pour les resto. Franchement, on est rentrés dans des endroits où on a fermé les yeux sur l’hygiène. Et vous savez quoi ? Je n’ai JAMAIS été malade ! C’était ma hantise, surtout en ayant des toilettes en pleine nature.
J’étais à chaque fois la seule femme. J’avoue que j’étais contente d’être accompagnée de Martial. Je ne l’aurai pas fait seule ou avec une autre femme.
Ce séjour m’a aussi (re)confirmé des points que je veux suivre au maximum pour ma vie quotidienne :
– Vivre au rythme du soleil.
Le soleil se levait à 6h, heure à laquelle on se levait (en France, mes réveils sont difficiles avant 9h).
Le soleil se couchait à 17h30, heure à laquelle notre bivouac était prêt. On était couchés vers 19h30. On a tendance à se dire « mais c’est trop tôt ». Mais trop tôt par rapport à quoi ? Par rapport au journal télévisé ? Par rapport à The Voice qui va nous laver le cerveau pendant 3h dont 1h30 de publicités ?
– S’écouter pour manger.
3 repas par jour ? Hein…bah non, on mange quand on a faim !
On n’a pas de frigo, la place est limitée dans la voiture, alors les courses sont optimisées.
Et vous savez quoi ? C’est le pied de s’écouter.
Faire son premier et dernier repas de la journée à 16h, ou encore faire un méga petit déj avant une rando, pour ensuite manger des dattes sur le chemin. Ça c’est le bonheur !
– Relativiser.
Quand on voit des cabanes de pêcheurs en bois, en plein soleil, comme simple maison.
Quand on voit les enfants courir pieds nus dans les rues ou sur un terrain de foot plein de cailloux.
Quand on entend que le confinement COVID a mis les gens dans la misère, sans même pouvoir sortir acheter de l’eau.
Je vous jure qu’on arrête de se plaindre.
C’est pour ça que je voyage. Pour ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure.
Pour comprendre, apprendre, grandir.
– Ne plus tolérer l’intolérance.
Je suis clairement amoureuse du Moyen-Orient. Je ne sais pas pourquoi.
Je défends les valeurs de ces pays et surtout, je les défends face aux préjugés qu’ils portent.
Je ne supportais déjà pas entendre des fans de BF-Haine parler des musulmans / arabes. Mais là, je crois que je n’aurais aucune tolérance pour des jugements infondés et radicaux.
Quand on voyage au Moyen-Orient, on se rend compte à quel point les médias nous ont mangé le cerveau.
Le moindre barbu en habit traditionnel devient un kamikaze.
Le moindre pick-up Toyota devient un véhicule de l’état islamique.
J’ai honte, mais c’est aussi ce qui me passe par la tête aux premiers abords. 
Ce voyage nous a appris à donner, mais aussi à beaucoup recevoir.
Il est très difficile pour nous d’accepter des cadeaux, de l’aide, sans échange.
Les omanais nous ont beaucoup donné, sans jamais rien attendre en échange.
C’est perturbant. Mais quel kiffe !
Oubliez les arnaques de Marrakech où vous devrez payer tout ce que vous recevrez.
Je nous remercie d’avoir fait ce voyage.
Parce que ce n’est pas une chance. On a acheté nos billets en mars 2020. C’était un pari en plein confinement mondial. Ils étaient à 350€.
Je ne vous spoile pas en vous disant que les vols ont été annulé.
On reprogramme ce voyage pour Novembre 2021.
On se fait vacciner pour pouvoir partir en long courrier.
Oman est toujours fermé. C’est un vrai pari.
Ça fait 1 an et demi que les frontières omanaises sont fermées. Personne ne rentre ni ne sort du pays. On y croit encore malgré tout.
Septembre 2021. Nos vols depuis Bordeaux sont annulés. Putain…on lâche pas !
On reprend des vols depuis Paris à 350€. Les frontières sont toujours fermées.
1er Octobre 2021. Oman ouvre ses frontières.
Les conditions pour rentrer dans le pays sont drastiques. Vaccins deux doses. Test PCR. Questionnaire de localisation avec enregistrement des passeports, du test et des vaccins. Visa.
Ce n’est pas une chance. C’est une succession de choix. Je nous remercie de ne pas avoir lâché.
Je voudrais terminer ce récit par un moment philosophique pendant notre séjour.
On roulait sur une piste. Elle était toute tracée. Mais on ne pouvait pas rouler comme on souhaitait.
Alors on a décidé de sortir de la piste pour créer notre propre chemin, en parallèle. Il y a avait des trous et arbres à éviter, mais ce chemin nous convenait mieux.
Ce nouveau chemin nous a challengé : acceleration, évitements, freinage sec… Mais il nous a finalement amené à nos objectifs de façons plus confortable.
Créez votre propre chemin. Avec des défis.
Croyez en vos rêves. Les plus dingues. Ceux qui vont font sourire en y pensant. Ceux qui vous serrent la gorge. 
Parce que toutes ces embûches, ces apprentissages, servent forcément.
Merci d’avoir lu jusqu’au bout  ❤️