Tout commence par une rencontre. Nous sommes en Janvier 2019. Je tiens mon stand au salon du Tourisme de Lille et je rencontre Ali et Mohammed, les gérants d’une agence de voyage en Jordanie.

Nous nous sommes rencontrés une nouvelle fois à Paris quelques semaines plus tard. Je décide de leur faire confiance pour notre voyage.

Nous avons déjà nos billets pour aller en Israël au mois de Juillet. La frontière est commune avec la Jordanie…c’est l’occasion rêvée !

 

Aller en Jordanie depuis l’Israël et la Palestine

Il y a 3 postes frontières pour rejoindre la Jordanie:

– Au Nord, via le Pont Sheikh Hussein

– Au Sud, par Aqaba

– Au centre du pays, via le Pont d’Allenby, situé en Territoires Palestiniens.

 

C’est ce dernier passage que nous avons pris pour passer la douane. Seuls les palestiniens et touristes étrangers avec visa peuvent y passer. Les israéliens n’ont pas le droit d’y aller.

 

Nous partons tôt le matin pour prendre un taxi collectif (sherout) à la Porte de Damas, à Jérusalem Est. Les taxis partent une fois qu’ils sont pleins (environ 10 places).

Il est 07h30. Nous avons seulement attendu 10 minutes avant de partir, et nous étions les premiers arrivés.

Prix: 47 ISL par personne (12€), avec un bagage compris par personne.

Temps de trajet: 1h

Nous sommes déposés au poste frontière pour quitter Israël.

Avant de passer la douane, nous devons nous acquitter d’une taxe de 45€ par personne….on ne sait pas à quoi cela sert vu que l’on quitte le pays…mais bon, c’était bien une taxe officielle.

 

Après le contrôle des passeports, nous recevons un petit papier rose: c’est le visa de sortie d’Israël. Nous montons ensuite dans un bus. Celui-ci part toutes les heures.

Il permet de traverser le no man’s land, long de plusieurs kilomètres (impossible de traverser à pied).

A l’arrivée, le chauffeur passe dans le bus pour récupérer les passeports de tous les passagers ainsi que 25 ISL par personne (7€) pour le bus.

Nous descendons du bus et nos passeports sont amenés au poste de contrôle, où nous devons nous rendre.

Entre temps, nous croisons notre ‘passe-frontière’ mandaté par l’agence locale.

C’est royal: nous passons devant tout le monde et surtout, nous évitons les galères de compréhension ! En 10 minutes nous sommes passés, en restant tranquillement assis dans la salle d’attente, pendant que les autres touristes galéraient !

 

A la sortie du poste frontière, nous rencontrons notre chauffeur, qui nous accompagnera toute la semaine.

Nous avons pour habitude de louer nos véhicules et de conduire dans les pays que nous visitons. Avoir un chauffeur fut un vrai avantage en Jordanie. Nous avons pu découvrir le pays hors des sentiers battus, éviter les galères de contrôles aux différents checkpoints, et surtout partager avec un local.

 

Direction Amman

Nous arrivons à Amman en début d’après midi. Nous laissons nos affaires à l’hôtel et nous partons à la découverte de la capitale.

Amman est une ville très étendue.

Nous prenons un taxi pour rejoindre le centre (nous avons appris après que nous aurions pu appeler notre chauffeur…on n’a pas l’habitude !).

Nous prenons un sandwich (à 1€) chez un petit marchant local, où l’on commande avec le langage des signes 🙂

Les gens sont très accueillants et souriants. Cela fait plaisir !

Nous rejoignons à pied le site antique d’Amman, situé en hauteur, en pleine ville.

La vue de là-haut est incroyable et le site est impressionnant (et ce n’est rien à côté de ce qu’on a vu le lendemain). Nous en profitons pour visiter le Musée d’Archéologie de Jordanie (compris dans l’entrée). On y retrouve de la vaisselles, des biens, mais aussi 3 momies.

A la sortie, nous décidons de retourner à l’hôtel. Il fait très chaud et on a déjà beaucoup marché.

Un taxi nous prend à la sortie du site et nous propose de nous emmener avant à la Mosquée King Abdullah. Nous acceptons.

Nous payons l’entrée 2JOD par personnes (2.5€). La mosquée est superbe.

Martial s’aventure dans la salle de prière des hommes, tandis que je rejoins la salle des femmes, le tout couverte et en chaussettes… Je me brûle d’ailleurs les pieds sur le marbre au soleil 🙂

Dans la soirée, nous sommes descendus sur l’artère principale de la ville pour dîner local… Salade, houmous et pain frais !

Jerash, un incontournable

Nous partons tôt le lendemain matin pour rejoindre Jerash avec notre chauffeur. Après 1h de route, nous arrivons sur le site. Notre chauffeur nous dit « prenez votre temps pour visiter. Si vous mettez 3 ou 4h, ce n’est un soucis, je vous attends ».

Nous ne sommes pas du genre à traîner. On se dit que dans 1h max on sera de retour…nous sommes revenus 3h30 plus tard !!

 

L’entrée au site coûte 10 JOD (13€). Le site est compris dans le Jordan Pass.

 

Nous entrons dans cet ancien site antique, romain & grec.

Il a été fondé à l’époque d’Alexandre le Grand, par des vétérans de son armée.

Nous découvrons à l’entrée l’Arc de Triomphe d’Hadrien et l’hippodrome.

S’en suivent la Porte Sud et la Place Ovale. Le site s’étend sur des hectares.

Les allées sont démesurées.

On emprunte ensuite le Cardo Maximum (axe Nord-Sud), où nous marchons au milieu de ces colonnes parfaitement alignées depuis des siècles.

Nous ressentons une magie sur ce site.

Les vestiges de temples s’enchaînent. Il y a même les fondations de trois églises datant du VIe siècle.

 

Nous arrivons ensuite au Temple d’Artemis, avec ses colonnes de plusieurs mètres de haut. Nous rencontrons là bas un guide local. Il commencent à nous montrer des faits intéressant sur le Temple, comme les colonnes qui bougent ou encore la fraîcheur des sous-sol. Nous décidons de continuer la visite avec lui (nous savons que nous allons lui donner un petit billet à la fin de la visite). Nous parcourons avec lui le reste du site, avec en particulier le théâtre Nord, les thermes ou encore la cathédrale. Nous apprenons qu’il reste en fait 60% du site enfoui sous terre ou sous la nouvelle ville.

Nous avons déjà parcouru 10km à pied, en marchant uniquement sur ce site.

Nous terminons la visite par le théâtre Sud et le temple de Zeus.

 

En repartant, nous croisons de nombreux touristes.

Nous étions quasiment seuls tout le long de notre visite. On se rend compte que notre chauffeur a été d’une aide précieuse en nous emmenant sur le site à l’ouverture.

J’en ai visité des sites antiques en Grèce et en Turquie…mais celui de Jerash est maintenant mon favori !

Il m’a réconciliée avec cette partie de l’histoire dont je n’étais pas particulièrement fan.

Nous prenons ensuite la route pour la Forteresse d’Ajloun, où l’on a une vue imprenable sur la vallée. Les alentours sont très verts. Ce qui diffère vraiment du Sud du pays.

C’est parti pour une grosse journée vers le Sud

Nous partons de bonne heure pour rejoindre Madaba, où nous visitons l’Eglise Saint Georges (1JOD par personne). Elle présente une immense mosaïque au sol.

La visite est rapide mais c’est aussi l’occasion de faire une petite pause sur la route.

 

Nous partons ensuite vers le Mont Nebo, où il y aurait le tombeau de Moïse, avec une vue incroyable sur la vallée désertique. Par beau temps, on peut voir au loin la Mer Morte, le Jourdain, Jéricho et Jérusalem (vraiment très loin).

Il y a aussi une église moderne, où sont exposées des mosaïques de l’ancienne église byzantine (maintenant en ruines).

Nous reprenons la route avec pour objectif final : Petra.

L’autoroute traverse le pays mais notre chauffeur préfère nous faire passer par la Route des Rois. C’est un peu plus long, mais les paysages traversés sont spectaculaires.

Nous longeons la Mer Morte. La baignade donne envie avec les 45°C à l’extérieurs. Mais nous gardons la baignade pour notre séjour en Israël (et finalement l’eau à 36°C ne nous aurait pas tant rafraîchi que ça). La côte jordanienne est plus préservée que l’israélienne. Pour se baigner, il faut cependant aller sur une plage aménagée avec des douches. Cela est obligatoire pour pouvoir se rincer après la baignade (ultra) salée.

Nous faisons ensuite un stop au Château de Karak.

L’entrée est à 2 JOD/personne (2.5€).

Le château est un vestige rénové. Lorsque nous entrons, nous voyons la Police Touristique. Nous leurs disons bonjour en arabe.

L’un d’eux se jette sur nous et finit par nous faire la visite commentée.

Nous terminons la visite par un « maintenant vous pouvez donner ce que vous voulez ».

On pensait qu’on ne se ferait pas avoir avec un uniforme de policier…Et bien non !

En même temps, sans lui, on n’aurait rien compris au site !

Nous terminons la journée au village de Dana. Un vieux village niché au creux d’une montagne. La route goudronnée est récente. Avant il fallait un 4×4 pour y accéder par une piste.

Ici, il n’y a apparemment que des français amoureux des vieilles pierres qui viennent ici…et une famille de lettons que nous avons croisé !

Un petit village qui vaut le détour pour se détendre les jambes et boire un thé.

Arrivée à Petra

Nous arrivons à Petra en fin de journée.

Je vous laisse découvrir notre journée à Petra sur cet article entièrement dédié:

https://www.salmonvoyages.com/post/petra-jordanie

Le désert de Wadi Rum

Nous quittons Petra pour rejoindre le désert de Wadi Rum.

Après 2h de route, nous arrivons aux portes du désert. Juste avant le désert, il y a une grande bâtisse avec des magasins et un bureau officiel où nous devons nous acquitter d’une taxe de 5 JOD (6€) pour rentrer dans la zone protégée du Wadi Rum (taxe comprise dans le Jordan Pass).

 

Nous rencontrons notre guide qui va nous accompagner pendant 2 jours à Wadi Rum.

En effet, il est impossible de circuler et de se repérer seul dans ce désert.

 

Nous embarquons dans son pick-up avec la benne aménagée avec 2 bancs (royal !).

Nous entrons dans ce décors spectaculaire. Après 10 minutes de piste, nous arrivons à un premier point. Moutlag, notre guide, nous montre une ascension, où nous aurons un magnifique point de vue.

Il n’y a pas de chemins. Que des pierres à escalader.

On voit des touristes chinois descendre en tong avec des sacs plastiques Duty Free à la main…on se dit qu’avec notre matos, entre les chaussures Lowa et notre sac à dos Decathlon rempli d’eau…ça devrait le faire !

L’ascension est rude. Les pierres sont brûlantes. Mais quelle vue !!

C’est selon moi une des plus belles vues de ce désert.

Nous partons ensuite pour le camp bédouin, où nous allons passer la nuit.

Nous sommes seuls, c’est la basse saison (qui va dans un désert au mois d’août à par nous et des chinois en tongs ?! :)).

Le camp est composé d’une grande tente de réception et de plusieurs cabanes avec 1 lit double et 1 lit simple.

Il y a l’eau courant grâce à des citernes, et l’électricité grâce aux panneaux solaires (c’est plutôt efficace ici !).

Nous prenons notre déjeuner au camp. Nos hôtes sont adorables: ils ont respecté notre régime alimentaire végétarien. Du coup, tout le monde mange végétarien; le guide, le chauffeur et les cuisiniers. C’est un vrai régal !

Arrivent les heures chaudes: il est 14h, moment le plus chaud de la journée.

Activité recommandée: faire la sieste !

 

A 16h, il fait plus frais…genre 40°C (je vous rassure, hors juillet-août, il fait super bon).

Nous sautons dans le pick-up (ça fait aventurier de dire ça !) et partons à la découverte du désert.

Le sable rose du Wadi Rum se mêle au sable blanc d’Arabie Saoudite. C’est magique !

On comprend mieux pourquoi le film Seul sur Mars a été tourné ici.

Nous découvrons, au fond d’une gorge rocheuse, des pétroglyphes témoignant de la présence humaine depuis des milliers d’années.

S’en suit ensuite la fameuse arche Umm Fruth, où nous pouvons escalader en quelques minutes pour avoir une belle vue sur le désert.

Notre guide nous laisse à deux reprises faire des randonnées dans le désert, au milieu des canyons asséchés.

Il nous laisse en voiture au point de départ en nous expliquant comment traverser, et nous le retrouvons de l’autre côté, où il nous récupère en voiture.

Au milieu des canyons, nous sommes à l’ombre et seuls.

Quel privilège de découvrir ces magnifiques et paisibles endroits !

Heureusement, quelques flèches indiquent par où passer 🙂

 

Nous terminons cette belle journée par un coucher de soleil mythique, dans le calme, au milieu du désert. Notre guide prépare un feu avec les brindilles asséchées alentours.

C’est l’heure du thé !

Nous rentrons ensuite au camp pour dîner.

Avant d’aller dormir, nous levons la tête au ciel. La dernière fois que j’ai vu un ciel pareil, c’était en Polynésie française (ça coûte quand même moins cher d’aller en Jordanie pour le coup !).

Les étoiles et la lune illuminent le désert silencieux. On arrive même à prendre des photos avec nos téléphones.

Nous avions prévu nos duvets zéro degrés Decathlon pour la nuit… J’ai dormi en short et t-shirt, fenêtre grande ouverte et j’avais trop chaud.

Ce duvet, que je n’ai pas utilisé du périple, faisait donc partie cette fois-ci des ‘on ne sait jamais’ !

 

Le lendemain, avant de quitter le Wadi Rum, le guide nous propose un tour à dos de dromadaire. Nous refusons. C’est selon nous de l’exploitation animale. Et puis on les a vu les touristes à dos de dromadaire: ils passent 30 minutes à se balader et font à peine 2 km aller-retour…ce qui est dérisoire comparé à l’immensité de ce désert. Autant faire le tour avec un bon diesel #HumourVert

 

Retour en Israël

Nous quittons notre guide et reprenons la route avec notre chauffeur.

Il nous amène à Aqaba, à la frontière avec Israël. Nous récupérons notre passe-frontière et nous passons la douane jordanienne avec lui.

 

Nous partons ensuite seuls, à pied, pour le No Man’s Land.

Avant de passer, un douanier jordanien nous arrête. Nous sommes les seuls. Il nous demande une taxe.

– « Il faut payer la taxe » – « Quelle taxe ? » – « Vous devez payer une taxe »

Nous sommes passés avec un local, il nous l’aurait dit si on avait une taxe à payer, surtout que nous avons déjà notre tampon de sortie. Nous avons très bien compris qu’il voulait de l’argent. Nous faisons mine de ne pas comprendre.

Une famille à pied arrive derrière nous et il nous dit « c’est bon, passez ».

Tout ça pour vous dire de faire attention à ces paiements frauduleux 🙂

 

Nous passons la douane israélienne après avoir répondu à de nombreuses questions.

« Que venez-vous faire ? Où séjournez-vous ? Pourquoi vous venez en Israël ? Quel est le nom de votre hôtel ? Combien de temps restez-vous ? Pourquoi êtes-vous allés en Jordanie ? Quel est votre métier ? Quels sont les noms de vos grands-parents ?… »

 

Côté israélien, nous arrivons à Eilat, une cité balnéaire sur la mer rouge.

Nous prenons un taxi pour directement nous emmener à la gare routière. Nous payons 45ILS (environ 12€).

A la gare routière, les bus desservent tout le pays.

Il y a un bus express pour Jérusalem, le 444. Le trajet de 04h30 nous coûte 6€/ personne.

Il s’arrêtent à la Mer Noire et Masada et a pour terminus Jérusalem.

Les places sont numérotées, le bus est climatisé avec des prises USB.

A mi-parcours, il y a une pause de 20 minutes dans une station service pour aller aux toilettes et se restaurer.

 

Budget voyage

Ce séjour d’une semaine en Jordanie nous aura coûté 510€/personne incluant:

– Les transports locaux depuis/vers Israël

– Les hébergements avec petit déjeuner & pension complète dans le désert

– Le chauffeur durant tout le séjour

– Le guide avec 4×4 à Wadi Rum

– Les entrées aux sites

Autant dire que cette destination authentique est aujourd’hui accessible. Il faut en profiter.

La Jordanie est aujourd’hui un de mes plus beaux voyages !

Je ne m’attendais pas un aussi beau pays.

Je me suis sentie en permanence en sécurité.

Les locaux sont accueillants et souriants, même dans les quartiers non touristiques.

J’ai vraiment apprécié voyager avec un chauffeur-guide. Cela nous a permis de découvrir les adresses locales tout en sortant des sentiers battus.

 

Un grand merci à Ali, Mohammed, Moussa et Moutlag d’avoir fait de ce séjour un voyage inoubliable !

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