Mars 2024.
Je pars solo pour mon premier voyage solo.
J’ai eu plein d’occasions de partir en solo avant ce voyage.
Mais j’ai toujours trouvé des personnes pour combler.
Je n’étais pas prête.
J’avais peur.
J’ai finalement trouvé l’alignement parfait.
Mais comment j’ai atterri solo en Corée du Sud ?
J’aurais pu commencer par une destination proche beaucoup plus simple !
À la base, je devais partir en roadtrip en tente de toit au Kenya, avec mon ex.
Mais on se sépare avant.
Cette relation de 10 ans était basée sur le voyage.
Je dois réapprendre à vivre seule, et surtout,
à penser uniquement à moi pour mes prochains voyages.
Je me voyais clairement pas partir seule, au Kenya, à camper dans la savane.
Mon mois de Mars était donc libre pour mes vacances.
Et je vous avoue qu’il me paraissait inconcevable de passer des vacances chez moi (même si la Vendée est belle).
J’avais besoin d’adrénaline.
J’avais besoin d’un méga défi.
J’avais besoin d’un dépaysement.
Je n’étais pas partie en voyage depuis 6 mois,
depuis le Vietnam et Singapour.

Depuis ce voyage,
J’ai bossé non stop,
6j/7,
70h par semaine,
même à Noël !
Alors j’avais besoin d’un nouveau défi.
Le défi, était de partir seule.
J’avais l’embarras du choix niveau destinations.
J’étais même perdue.
Je voulais partir loin.
Aller voir les baleines à Vancouver ?
Oui mais ce n’est pas la période.
Les États-Unis ? J’y retourne en Mai.
Aller en Amérique du Sud ? Pas pour mon premier.
J’étais vraiment perdue !
J’ai laissé faire le temps,
et un matin je me suis réveillée avec cette idée.
J’avais rêvé que j’étais en Corée du Sud.
J’ai checké vite fait les billets.
J’ai regardé s’il y avait une équipe de rugby féminin.
J’ai écrit à une copine qui a habité là bas.
Bam, en 2 jours j’avais réservé mes billets
et mon Airbnb.
J’ai pas réfléchi.
J’ai même pas regardé ce qu’il y avait à faire !

Revenons à ce moment où je fais mon sac.
Ça devient concret.
Je fais que pleurer.
Parce que je pars seule.
Mais parce que c’est encore une page à tourner avec mon ex.
Une des plus importantes
Dans les transports pour me rendre à CDG,
je pleure.
En salle d’embarquement,
je pleure, comme jamais j’ai pleuré en public.
Une fois assise dans l’avion,
je pleure encore.
L’avion touche le sol de Séoul :
Je pleure et je rigole en même temps.
Je n’ai même pas regardé comment faire le transfert vers le centre ville.
Je veux pousser mes limites jusqu’au bout.
J’allume mon téléphone :
j’avais acheté une esim depuis la France, ce qui me permet d’avoir directement internet sur mon téléphone.
L’avion est encore en roulage.
Je check comment je peux aller à mon hébergement.
Deux secondes après, j’ai l’info.
J’arrive à la douane, tout est fluide.
Je récupère mon sac et je sors.
Tout est hyper bien indiqué.
Je prends mon ticket à une borne,
Et je file dans le train en direction du centre.
C’est quoi cette fluidité ?
Je n’ai pas du tout ressenti de blocage.
Je suis à l’autre bout du monde et tout est facile.
Bien sûr, tout est écrit en Coréen,
mais il y a la traduction en Anglais.
J’arrive sans encombres à mon appart,
mais je dois attendre environ 3h pour que le ménage soit fait.
Je vais me balader, au pif.Je tombe sur un des quartiers les plus touristiques.
Je kiffe flâner et découvrir ce premier quartier.
Ça y est, je suis à Séoul !
Je suis très habituée aux voyages difficiles,
je pense sincèrement que j’ai développé une grande capacité d’adaptation.
Je voyage depuis que j’ai 3 ans.
Mais là….c’est super facile !
La première nuit fut en revanche très compliquée.
L’appartement est génial,
mais le décalage horaire est violent.
+8h.
Vers l’Est c’est toujours très compliqué à gérer.
Je fais une sieste de 3h en arrivant à 15h.
Et ensuite, quasi nuit blanche.
Ça pique !
Je vais mettre 4 nuits à réellement m’adapter au décalage !
Le lendemain matin, c’est rugby avec l’équipe locale !
Oui, direct dans le bain !
Finalement, il y a peut être 2 Coréennes sur une quinzaine de joueuses.
Ce sport abime trop le physique,
et les Coréens y sont très attachés !
À peine je mets les pieds sur le terrain (avec 1h de retard parce que je ne trouvais pas le « stade »),
une joueuse me dit :
« Hey on va jouer à Hong Kong à un tournoi en Juin, tu viens ? ».
Elle pensait que j’étais là pour plusieurs mois haha !
En deux secondes je m’intègre grâce au sport.
Ça fait un an que j’ai pas fait de plaquages,
et là tout revient tout seul.
Quel bonheur de retrouver ce contact
et la cohésion de ce sport !
Si vous avez une passion,
partagez-là autour du monde !
Comment je fais pour le rugby ?
J’écris sur Facebook ou Instagram
et je demande si je peux venir rejoindre les entrainements.
C’est aussi simple que ça !
Je n’ai jamais eu de refus !
J’ai pu jouer en Mongolie, à Oman, en Israël, à New-York et maintenant à Séoul !
En revanche, cela implique de parler un minimum anglais !
Mais croyez-moi, c’est une expérience inoubliable !
Ce voyage solo à Séoul a été la meilleure des décisions !
je suis rentrée plusieurs fois très tard dans la nuit,
je suis allée en boîte de nuit (avec de l’alcool),
Je ne me suis JAMAIS sentie en insécurité.
Et ce n’est pas parce que je fais 1,82m
avec mon gabarit de 2e ligne de rugby.
Non non, c’est pareil pour tout le monde.
Avant de partir,
quand j’ai traversé toutes mes peurs,
je me suis demandée si je n’avais pas visé trop haut…
Cétait finalement la meilleure des destinations !
Je ne dis pas que tout a été parfait…
Sur place, j’ai fait des rencontres incroyables,
sans m’y attendre !
Dans un temple, dans un resto, dans un cours de cuisine, sur des applis de voyageurs solos…
Mais j’ai aussi mes moments de down.
Il y en a forcément pendant un voyage solo, tout n’est pas rose.
Pour moi, ce moment arrive souvent au bout de 11-12 jours.
Je l’ai vérifié par la suite avec mes autres voyages solo.
Ces moments de down sont aussi très souvent synchronisés avec le cycle menstruel.
Je le suis avec grand intérêt pour améliorer mes performances dans mon entreprise, pour optimiser mes performances sportives,
pour comprendre mes interactions sociales.
Le suivi de mon cycle menstruel est aussi devenu un allié pour mes voyage solo.
Pour m’écouter avant tout et rester indulgente avec moi-même.
J’ai compris.
Avec ce premier voyage solo à Séoul, j’ai compris cette force précieuse de penser uniquement à soi.
J’ai compris qu’on faisait trop de compromis au quotidien pour plaire aux autres.
J’ai compris que la seule priorité que l’on a, c’est soi.
On a deux personnes à satisfaire dans ce monde.
L’enfant qu’on était.
La personne de 80 ans que l’on sera (si on y arrive).
On n’a pas le temps de faire en fonction des autres.
Après ce premier voyage solo, j’ai enchaîné.
– 2 semaines de roadtrip dans l’Ouest Américain
– 1 semaine à New-York City
– 1 semaine à Madère
– 2 semaines en Ouzbékistan
Je vous écris aujourd’hui depuis Berlin, après avoir tout quitté pour vire ma vie de digital nomad.
Celle dont j’ai toujours rêvé.
Mais j’ai dû passer par ces étapes avant de faire ce step.
Tu souhaites partir en voyage solo ?
Découvre mon accompagnement qui va bien au-delà des recherches de vols, transports, hébergements…